Dernière mise à jour du site le mardi 27 décembre 2022
|
|
Ponction - infiltration
Pr P. Durez -Extrait de la brochure "les arthrites psoriasiques et le psoriasis"
Ils sont essentiels dans la thérapie de l’arthrite psoriasique en permettant de diminuer l'inflammation à un endroit déterminé. L’approche locale sera privilégiée dans les formes mono- ou oligoarticulaires (touchant une ou seulement quelques articulations).
Les ponctions évacuatrices doivent être envisagées en cas d’épanchement important.
L’injection locale d’un médicament actif a un avantage essentiel : elle dépose le produit actif au sein même des lésions inflammatoires, ce qui permet une forte concentration où c’est nécessaire et une efficacité accrue.
Les infiltrations de corticoïde doivent se faire avec des microcristaux insolubles. La cortisone soluble injectée dans une articulation la quitte rapidement et a tous les inconvénients d’un traitement général. Même les cristaux de corticoïde passent en partie dans la circulation générale. Il faut donc les injecter à la dose la plus faible possible et espacer les infiltrations tant que faire se peut si on veut éviter les effets généraux indésirables.
Une infiltration bien faite est réellement peu douloureuse, voire indolore. Bien faite, au bon endroit et au bon moment, elle rend des services inestimables.
En cas d'échec, on peut envisager l'injection de produits radioactifs (synoviorthèse) ou la réalisation de lavage articulaire ; ces derniers n’ont pas encore produit la preuve de leur efficacité. Enfin, en cas de nouvel échec, une intervention articulaire par arthroscopie ou mini-arthroscopie peut être réalisée.
|
Les savons, les crèmes ... pour le psoriasis
Dr p-d ghislain -Extraits de la brochure "les arthrites psoriasiques et le psoriasis"
La première mesure est d'encourager l'hydratation, par l'usage de savons doux, par exemple Surgras, par l'usage de crèmes hydratantes et d'huiles de bain ou de douche.
Les traitements locaux ont longtemps reposé sur les goudrons. Souvent salissants et malodorants, utilisés en hospitalisation ou sous pansement, ils laissent de mauvais souvenir aux patients mais étaient (assez) efficaces. Ils sont encore utilisés à l'occasion, dans des préparations pharmaceutiques.
Les corticoïdes locaux sont rapidement efficaces, ils soulagent du prurit et de la rougeur. Mais ils ne permettent pas un effet prolongé, et la récidive est rapide après l'arrêt, décourageant souvent le patient. En outre, il faut
être attentif à l'étendue des surfaces traitées et à la fréquence d'application, car des effets secondaires sont possibles en cas d'usage inadapté.
Les dérivés de la vitamine D sont efficaces sur le
renouvellement cellulaire, ils permettent un effet plus lent mais plus prolongé qu'avec les corticoïdes locaux. Utilisés seuls, ils peuvent être irritants, d'où leur association fréquente avec les dermocorticoïdes.
Disponibles pour le corps en onguent (pour les plaques
épaisses) ou en gel (pour les plaques plus fines et les régions pileuses), il existe également une forme huileuse fluide pour le cuir chevelu.
Selon les zones du corps, le traitement pourra être différent : les plis, par exemple, ne se soignent pas comme les coudes et les genoux. Le traitement évoluera aussi avec les plaques (plus épaisses, plus fines...).
Pour les ongles, c'est encore plus difficile : on propose des massages quotidiens de la base des ongles avec les mêmes crèmes, ou quelquefois des injections dans la matrice, un peu douloureuses mais plus efficaces.
Certains vernis peuvent aider en partie. Mais c'est sans souvent le traitement systémique (par voie orale ou par injections) qui aide le plus pour l'atteinte des ongles.
|
Les traitements par ultraviolets
La lumière et les ultraviolets sont habituellement favorables aux patients atteints de psoriasis.
A l'exception de quelques formes photosensibles, et sous réserve d'une sudation bien régularisée, l'exposition solaire est généralement bénéfique. Nombre de patients vont bien en été, pendant et après les vacances, par l'effet combiné du repos, de la lumière, de l'eau salée éventuellement.
Un usage intelligent du soleil est bénéfique, et cela va jusqu'à prescrire quelquefois un genre particulier de banc solaire, qui sera remboursé par la Sécurité Sociale : les UVB-TL01 ou la PUVAthérapie. Il s'agit d'ultraviolets de longueur d'onde précise, réalisés dans des cabines spécifiques, avec mesure exacte des doses administrées. Le médecin prescripteur commencera par évaluer le type de peau du patient (phototype) et déterminera le dosage de départ et la progressivité des séances.
Des formes particulières existent : UV-thérapie localisée, balnéoPUVAthérapie, etc.
Mais ces traitements sont efficaces et peuvent créer de vraies rémissions : à leur issue, on peut espérer une période de tranquillité, sans que les plaques ne reviennent trop vite ou trop fort !
Ils occupent donc une place de choix dans l'arsenal thérapeutique.
|
Les traitements de thermalisme
Thalassothérapie à la Mer Morte, thermalisme en Allemagne ou en France, sont utilisés
depuis des années. Leur efficacité repose sur l'association de bains, de pommades hydratantes,
de soleil, de détente et de prise en charge globale. Ils permettent des améliorations
significatives, mais les récidives sont rapides, dès lors que le patient reprend sa vie 'normale'.
Ils ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale belge.
|
Les poissons nettoyeurs
Les "poissons nettoyeurs", "poissons pédicures", ... sont d'origine turque. On en trouve à présent un peu partout, dans des espèces de grands aquariums. Ils exercent une action de nettoyage des squames à la surface de la peau. Ils ne peuvent pas être considérés comme des "traitements", et nécessitent la plus grande rigueur d'hygiène de la part des gestionnaires (danger de transmission de diverses maladies infectieuses).
|
|
|
|