La fatigue
La fatigue est omniprésente dans le cas de SA. Après la douleur et la raideur, c’est le symptôme le plus ressenti au quotidien. La fatigue est constante et peut même évoluer vers une sensation d’épuisement, cohabitant parfois avec un état légèrement dépressif lorsqu’elle perdure Elle fait souvent penser à un état grippal qui n’en finit pas, on a mal partout sans vraiment savoir pourquoi.
Cette fatigue est très subjective et sera ressentie avec une importance variable en fonction des individus et de leur approche psychologique de la maladie. Elle reste très majoritairement décrite dans le cadre de la SA avec près de 80% de patients qui la mentionne comme constante.
Cette fatigue n’a rien à voir avec la fatigue ressentie après un effort physique. Lorsque l’on a l’occasion de faire un véritable effort physique faisant intervenir les muscles, cette fatigue saine fait beaucoup de bien au physique et rassure moralement. D’où l’importance de faire régulièrement de l’exercice.
Dans le milieu médical, on parle assez peu de la fatigue dans le cadre de la SA, même si sa manifestation est totalement reconnue. Pourtant pour les patients, c’est un des facteurs les plus handicapants. Les médecins sont assez démunis face à ce symptôme pour lequel ils n’ont pas de véritable explication et dont ils ont du mal à imaginer les conséquences réelles sociales et professionnelles.
Ils ont pu cependant remarquer que la fatigue est accentuée par une inflammation élevée, l’intensité des douleurs et la sévérité de l’ankylose. Cela s’explique par le fait que chaque mouvement demande un effort accru pour un même résultat. Cependant, si l’on reste au repos, la fatigue ne disparaît pas complètement pour autant. Elle pourrait donc être également lié à l’état psychologique ou au fonctionnement du cerveau qui conserve une information devenue obsolète. En effet, à force de rester en état de repos, une certaine lassitude s’installe et peut se confondre avec la fatigue.
|