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Dernière mise à jour du site
le mardi 27 décembre 2022

 

 

Mon cas est rare et est un des plus anciens en Belgique Francophone.

Les premiers symptômes sont arrivés il y a 46 ans. Les médecins n'avaient aucune idée du mal qui commençait à me ronger. Ce n'est que 7 mois après les premiers symptômes que j'ai pu rencontrer un spécialiste. Lors de cette rencontre, il a effectué une prise de sang.

Quelques jours plus tard il me donne les résultats. J'ai une polyarthrite, de plus je suis enceinte de mon premier enfant. Aucun espoir de faire un traitement. Mon fils naît le 6 mars 1961. Je suis incapable de bouger, de le prendre dans mes bras, de le nourrir, de le changer. Les médecins m'administrent alors le traitement à base de sel d'or. Je ne vois aucun changement. Le spécialiste me dit qu'il faut attendre plusieurs semaines avant de voir une quelconque amélioration. Il m'assure que 2 mois plus tard je recommencerais à marcher, mais il affirme également qu'il me faudra des années de surveillance. Mon esprit en éveil me fait réagir et je lui demande si une guérison est envisageable. Sa réponse résonne encore dans mes oreilles si longtemps après : NON.

A partir de ce jour, j'ai pris un jour à la fois. En février 1966, je mis au monde mon second enfant, une fille. Suite à la naissance et aux bouleversements hormonaux, de grosses crises suivirent. J'ai pris tous les traitements qui passaient, les nouveaux, les vieux, les essais, enfin tout ce qui aurait pu me soulager. J'ai accordé une confiance totale à mon spécialiste qui me soigne très bien et qui est à mon écoute. J'ai toute confiance en elle.

Je passe par des moments très durs durant lesquels je suis totalement désespérée à des moments de retour à la vie. Demain j'aurai 69 ans et quand j'écris ces mots je puise mon courage en regardant les photos de mes 4 petits enfants.

Néanmoins, je suis d'accord avec vous, la polyarthrite rhumatoïde est peu connue du public et est souvent confondue avec l'arthrose. Cette pathologie est douloureuse mais pas handicapante comme la polyarthrite rhumatoïde. Pour mon histoire personnelle, j'ai eu droit à une allocation handicapée pendant plusieurs années. Celle-ci couvrait les frais médicaux, les hospitalisations. Et la pension de retraite de mon mari nous assurait une vie décente. Mon mari est décédé en février 2003 et depuis je ne reçois plus que 8 euros par mois en plus de ma pension de survie. Aujourd'hui à cause de la suppression de l'allocation handicapée, je dois compter sous par sous afin de gérer ce budget au plus juste. Heureusement, j'ai acheté ma maison en 1969 et je n'ai plus de loyer à payer car il grèverait considérablement mon budget.

J'ai toujours pensé qu'il y avait des situations pires que la mienne et chaque fois que j'y pense, je me dis que chaque jour a son lendemain. Je souffre chaque jour, je suis dépendante de nombreuses aides à domicile, de mes enfants mais je suis vivante et c'est ça qui est important. Courage, courage, à chaque jour suffit sa peine et sachez que rien n'est plus beau que la vie !

M. D'H Membre de l’Association.


 


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