La douleur
La maladie se traduit par des douleurs articulaires qui prédominent généralement aux poignets, aux mains et aux pieds. Les grosses articulations (épaules, genoux ou hanches) peuvent également être douloureuses. L'atteinte est souvent symétrique (les deux mains, les deux genoux, etc.).
Le patient ressent des raideurs matinales importantes qui se résorbent après un dérouillage articulaire d'une durée plus ou moins longue. Les articulations sont douloureuses, surtout la nuit.
Les douleurs et les raideurs entraînent une impotence fonctionnelle. Les articulations sont enflées, chaudes et parfois rouges. Il existe un état de fatigue générale important, parfois avec un peu de fièvre.
Après de nombreuses années, le patient peut présenter une impotence fonctionnelle croissante et des difficultés à effectuer les gestes de la vie courante.
Cet aspect “douleur” en rhumatologie a connu des innovations récentes qui permettent à nombre de rhumatisants d'amoindrir certaines souffrances.
La douleur, spécifique à la PR pour beaucoup de malades, est une douleur qui voyage, qui passe d'une articulation à une autre...
En plus, elle est souvent différente : cela va de la douleur suraiguë à la petite gêne supportable mais qui dure longtemps, voire tout le temps...
Autre difficulté : cette douleur est difficile à exprimer car elle varie selon chaque patient et le vocabulaire n'est pas assez riche dans ce domaine. Or il est important que ce langage soit bien compris pour une bonne relation, de confiance, avec le médecin.
Pensez alors à utiliser des métaphores, des comparaisons, etc.
Le problème avec la douleur qui dure (douleur « rebelle », « persistante »), c'est qu'elle aura des conséquences physiques, psychologiques et comportementales.
Elle devient alors une « douleur-maladie ». Or, la douleur est un stress permanent. Et ce stress en lui-même rend le patient encore plus fragile et donc accentue encore plus la douleur, et ainsi de suite...
Le moyen de se soulager le plus souvent, en dehors des traitements, c'est d'en parler.
Mais pour ce genre de douleur, on risque d'en faire le seul sujet de conversation et à la longue, même les proches s'en lassent, surtout parce qu'ils ne peuvent rien y faire...
Le déclic, c'est la personne même qui souffre qui peut l'avoir. Aidée et soutenue par son entourage, elle doit relever le défi, remporter la victoire contre la maladie, jour après jour.
Plusieurs moyens existent pour soulager la douleur (cf. l'encart « L'application de chaud et de froid »).
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